Nous y voilà, le monstre de 32 tonnes de l’armée française, le seul capable de tenir en respect les panzers de l’époque. Une évidence qu’il fallait que je le monte, un devoir de mémoire qu’il fallait que je relate les combats de Stonne où la Wehrmacht a laissé 26500 tués ou blessés, là où son régiment d’élite a connu ses plus grosses pertes, où un B1 met hors de combat 13 panzers trop confiants, là il faudra 12 jours, 90000 hommes, 300 chars et une suprématie aérienne absolue pour réussir à entamer les lignes tenues par moitié moins de français. Stonne village qui changera 17 fois de mains en 4 jours et dont l’historien allemand K.H Frieser écrira : « Les soldats de la Wehrmacht ont toujours comparé l'enfer de Stonne en 1940 à l'enfer de Verdun en 1916 ».
Maquettes
B1bis - TAMIYA
La maquette TAMIYA est vraiment top, agréable et reposante à monter Il n’y a pas de bavures à poncer et les ajustements sont précis. Je me suis permis d’ajouter un canon de 75 et la mitrailleuse de tourelle en alu de RB model et d’apporter des modifications selon la notice « corrigée » du site www.maquette35.fr .
Peinture et marquage
Trouver le camouflage d’un B1 est un véritable défi. Les photos d’époque, en noir et blanc ou d’épave sont difficiles à interpréter, les schémas de camouflage français, très élaborés sont variables selon les usines, les dates de fabrication ou les consignes ministérielles et comme chaque char B porte un nom et un numéro qui le rends clairement identifiable, cela ne laisse pas de liberté de camouflage : un nom correspond à un char avec son numéro et son propre schéma de camouflage. Impossible d’inventer complètement le camouflage ou de le standardiser comme le gris panzer. J’ai donc synthétisé les schémas de camouflage de l’usine FCM, des profils glanés sur le net, recoupés avec les avis de connaisseurs *, avec mes goûts personnels et avec la notice : XF6, XF58, et mélange 2/3XF59 + 1/3 XF60, le XF6 restant malgré tout trop rouge à mon goût !!!
Le marquage est tiré de la planche de décalque des éditions du barbotin que m’a fourni Zoba76 (club AMI76) mais une fois encore, je n’ai pas de certitude et il est déduit des autres B1bis du même BCC. Les liserait bleues sont difficile à mettre en place puisqu’ils ne suivent pas les courbures de la tourelle. Les N° et le nom sont réalisés avec des assemblages de décalque de la boîte à rabio.
Les chenilles, très simples à assembler, s’adaptent parfaitement. Elles sont peintes en noir, suivi d’un voile acier X10 et d’un voile rouille XF68. Elles subissent ensuite un premier lavis à l’huile terre de sienne pour accentuer la rouille dans les creux puis un brossage à sec acier en humbrol N°53 et à nouveau un lavis rouille.
L’empoussièrage du B1bis est un véritable sport. J’ai utilisé un mélange colle à bois/eau/sable pour texturer de belles mottes de boue sur le bas de caisse, les flancs et chenilles. Des voiles à l’aéro en XF57 et des jus à l’huile ocre ou marron ainsi que différent type de piments ont été utilisés ici ou là pour faire varier les couleurs et les textures de terre.
PanzerBefehlswagen I - Dragon
Pour accompagner mon B1, je pensais recycler en épave un vieux Panzer IV Ausf D de Tamiya monté il y a 15 ans. Ce Pz IV a été nettoyé, affiné, repeint et re-pâtiné, avant de me rendre compte que le diorama ne fonctionnait pas car sa taille et son camouflage unis le rendait trop voyant par rapport au B1bis.
Je me suis donc rabattu sur un plus petit Befehlswagen de chez Dragon dont le seul défaut était de ne pas offrir l’intérieur et le moteur. Gênant pour faire une épave trappes ouvertes.
J’ai donc commencé par bricoler l’intérieur en m’inspirant des kits Verlinden et Brach Model que je me suis refusé à acheter vu le prix !!! J’ai sortie de la boîte à rabio : siège et transmission du L6/40 d’Italeri, radio et câbles du marder de Scala, extincteurs de Dragon, sol et moteur d’une voiture au 1/24 et quelques éléments de Bronco. Ajoutons à cela une paroi en carte plastique, une figurine bricolée, un post ombrage noir suivi d’une peinture blanche et le tour était joué.
Le reste du montage ne présente pas de difficulté. Seul l’impact de l’obus et les chenilles par maillon ont nécessité un peu de réflexion. La couleur de base est le Gunze H302 et l’ensemble est pâtiné avec les techniques habituelles (lavis, jus, brossage …)
Diorama :
L’architecture du diorama m’a laissé perplexe plusieurs mois car je souhaitais vraiment respecter l’histoire et la géographie du village de Stonne, garder le B1 comme élément central et ne pas faire un dio trop encombrant. Ayant réglé le souci de dimension du panzer, j’ai ensuite réglé celui de la maison en ruine car mon 1er essai, inspiré par la taille du panzer IV était trop haut et mal orienté.
1 – La ruine consiste en deux morceaux de placo Ba 13 gravés et peint avec différentes teintes ocre pour obtenir la couleur typiquement des maisons ardennaises. Le planché et les plinthes sont en balsa peint en humbrol 72 avec lavis à l’huile terre de sienne. Le sol est en placo peint et gravé pour imiter le carrelage.
2 – Les gravats sont un mix de morceaux de placo et de litière pour chat concassé, de chute de balsa et de pigment, plâtre et joint de carrelage en poudre fixé à la colle à bois et à carrelage. Une fois peint, les gravas subissent différent lavis plus ou moins localisés et marqués pour nuancer le rendu.
3 – Le socle est un morceau d’isolant rigide creusé et recouvert d’une couche d’enduit/colle à placo, appelé Fixfinish en Belgique, qui offre des propriétés d’adhésion meilleures qu’un simple plâtre. Le caniveau est gravé dans l’enduit, l’ensemble est peint à l’aéro avec différents marron associé à des jus et saupoudré de pigment/sable. Le flocage est un mix de plusieurs références, couleurs et textures.
Enjoy pictures
*Au passage je remercie Silvère Bastien, les membres du forum ATF40, Huski, Yoyo et Sturmtrupper57 pour leurs réponses à mes nombreuses questions et les documents et aident qu’ils m’ont apportées et Yves pour son PzBefehlswagen.
